Il s’agit de la période durant laquelle les transitions psychosociales et corporelles sont les plus marquées chez une personne qui a entrepris de modifier son rôle social (par exemple, vivre « en tant que femme ») et/ou de modifier son apparence physique (par exemple, par l’épilation, la prise d’hormones ou la chirurgie génitale).
Pour les personnes transgenres, l’essentiel d’une transition consiste en un travail sur soi pour se libérer de tout rôle social attribué arbitrairement en fonction de leurs organes génitaux et qui étouffe leurs libertés individuelles.
La transition se fait à trois niveaux : social, médical et juridique. Vous pouvez choisir de vous occuper d’un seul niveau, ou de deux, ou des trois, ou d’aucun. Chacun et chacune vit sa transition comme il et elle l’entend. Les parcours des personnes trans* sont tous différents, et la transition n’est pas une obligation.
En Belgique, les personnes transgenres peuvent adapter leur carte d’identité pour ce qui est des prénom(s) et de l’« enregistrement du genre depuis janvier 2018, par une simple déclaration auprès de leur commune de résidence.
Aujourd’hui, les demandes d’asile en Belgique pour cause de persécutions LGBTQI+-phobes représentent au moins 1 000 demandes par an, soit au moins 5 % des dossiers. Ce chiffre est en constante augmentation depuis 2011. La majorité des demandes concernent des homosexuel·le·s originaires de pays francophones du continent africain. Il y a toutefois des demandes provenant de nombreux autres pays. Pratiquement aucun pays n’est vraiment « sûr », et les demandes des citoyen·n·e·s transgenres et de femmes lesbiennes ou bisexuelles sont également en augmentation. Contrairement à d’autres personnes qui demandent l’asile, comme celles qui fuient la guerre, les personnes LGBTQI+ ne sont pas toujours sûres que les menaces et les violences qu’elles ont fuies ne se perpétuent pas dans le pays d’accueil.
Un endroit, un environnement ou un lieu où il n’y a pas de discrimination. L’espace “safe” doit permettre aux personnes de se sentir respectées et en sécurité. Ce terme est né dans les refuges pour femmes victimes de violences. Il s’applique particulièrement aux personnes appartenant à ce qu’on appelle les « minorités sexuelles et de genre ». Un espace sûr contribue non seulement à leur sécurité et à leur intégrité physique, mais aussi à leur bien-être.
Le pronom choisi par une personne et qui correspond à son identité de genre : « il » ou « elle » ou « iel », car il peut être différent du genre qui lui a été attribué à la naissance ou de l’expression de genre perçu.
Faire son coming out signifie révéler à quelqu’un des informations très personnelles et intimes, comme son orientation sexuelle ou son identité de genre. Nous disons « révéler », plutôt que « avouer » l’homosexualité (par exemple). « Avouer » a une connotation négative et donne l’impression qu’être une personne LGBTQI+ c’est honteux, ce qui n’est pas le cas.
L’outing consiste à révéler l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou les caractéristiques sexuelles d’une personne LGBTQI+ sans son consentement explicite. L’outing peut exposer ces personnes à des situations très embarrassantes, voire dangereuses. De même, il est tout à fait inadéquat de contraindre quelqu’un à faire son coming out, c’est-à-dire encourager ou même forcer quelqu’un à révéler son appartenance à la communauté LGBTQI + lorsque cette personne ne le souhaite pas ou ne se sent pas prête à cela. 50 % des Belges ou des citoyens résidant en Belgique ne font pas de coming out (c’est-à-dire n’annoncent pas leur homosexualité, bisexualité, transidentité ou intersexualité) sur leur lieu de travail.
Les HSH sont des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes et les FSF sont des femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes.
Une personne cisgenre ou cis est une personne dont le genre correspond au genre qui lui a été attribué à la naissance. Être cisgenre est le contraire d’être transgenre. Trans est l’abréviation de « personne transgenre ». Le terme trans* est un terme générique qui inclut toute personne dont le genre ne correspond pas au genre qui lui a été assigné à la naissance. Ce terme peut inclure ou non les personnes non binaires, en fonction de leur propre auto-identification.
L’orientation sexuelle correspond à l’attirance sexuelle ou à l’absence d’attirance sexuelle envers une autre personne (homme, femme ou personne d’un autre sexe). On peut être hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, asexuel, etc. La préférence sexuelle indique une plus grande préférence pour certaines caractéristiques par rapport à d’autres en ce qui concerne les sentiments romantiques, émotionnels et/ou physiques d’un individu pour d’autres personnes, ou son attirance pour elles. Par exemple, il peut s’agir d’une préférence pour les grands, les petits, les cheveux foncés, les yeux bruns ou d’autres caractéristiques d’un partenaire.
Il s’agit de l’acronyme correspondant à Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Transgenre, Queer, Intersexe. Le « + » fait référence à toutes les identités, orientations, expressions non représentées dans l’acronyme, à savoir en résumé, toutes les autres réalités. Être LGBTQI+ n’est jamais un choix, c’est un état naturel et impossible à changer, tout comme être hétérosexuel ou cisgenre. Les personnes LGBTQI+ sont réparties uniformément dans le monde et dans le temps, mais tous les citoyens n’ont pas la même opportunité de le vivre ou de l’exprimer. On considère qu’entre 5 % et 15 % des êtres humains peuvent être définis ou s’autodéfinir comme LGBTQI+. Les personnes LGBTQI+ se regroupent sous cet acronyme parce qu’elles sont victimes de systèmes d’oppression et d’invisibilité quelque peu similaires, mais toutes ces lettres représentent aussi des réalités de vie différentes. L’acronyme peut varier selon les régions du monde ou les organisations qui l’utilisent.
Le sexe est un ensemble de caractéristiques biologiques (génétiques, épigénétiques, endocriniennes, squelettiques, etc.) servant à répartir certains mammifères, dont l’être humain, en deux catégories strictes : « mâle » et « femelle », niant ainsi régulièrement l’existence des personnes intersexuées. Le sexe et le genre sont des concepts différents qui sont souvent utilisés de manière interchangeable. L’État britannique fait référence au sexe comme étant défini biologiquement, et au genre comme une construction sociale qui est un sentiment intérieur de soi, qu’un individu se considère comme un homme ou une femme, ou une autre identité de genre. Le genre est l’ensemble des rôles, comportements, activités et attributs socialement construits qu’une société donnée considère comme appropriés pour les individus en fonction du sexe qui leur a été attribué à la naissance.
Une minorité est un groupe de personnes dont le nombre est inférieur à celui d’un autre groupe. Au sens sociologique, les minorités peuvent également désigner des groupes au sein de la population qui n’ont pas de pouvoir. Les femmes entrent alors dans la définition de la minorité. Une minorité sexuelle et/ou de genre est un groupe dont l’identité de genre, l’orientation ou les pratiques sexuelles diffèrent avec celles de la majorité de la société. C’est un terme principalement utilisé pour désigner les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou non hétérosexuelles, ce terme peut également désigner les personnes transgenres, non binaires ou intersexuées.
Un·e demandeur·euse·s d’asile ou un·e demandeur·euse de protection internationale (DPI) est un individu qui recherche une protection internationale dans un pays sûr, loin du danger et des persécutions. Depuis 1951, la Convention de Genève régit les demandes d’asile international et le statut de réfugié·e. Le/la demandeur·euse d’asile est une personne dont la demande n’a pas encore fait l’objet d’une décision définitive de la part du pays dans lequel elle est présentée. Un·e réfugié·e est une personne qui a officiellement reçu une protection internationale. Tous les demandeur·euse·s de protection internationale ne deviennent pas des réfugié·e·s, mais tous les réfugié·e·s ont été des demandeur·euse·s de protection internationale.
La migration est le déplacement de personnes hors de leur lieu de résidence habituel, que ce soit au-delà d’une frontière internationale ou à l’intérieur d’un État. La migration forcée est un mouvement migratoire qui, bien que répondant à diverses causes, implique la force, la contrainte ou la coercition. La migration forcée fait référence aux mouvements que les réfugié·e·s, les migrant·e·s et les personnes déplacées effectuent. Il peut s’agir de mouvements à l’intérieur de leur pays ou entre pays après avoir été déplacé·e·s de leur patrie.
Le terme « migrant·e » est un terme générique, non défini par le droit international, qui reflète l’interprétation communément admise d’une personne qui quitte son lieu de résidence habituel, que ce soit à l’intérieur d’un pays ou au-delà d’une frontière internationale, de façon temporaire ou permanente, et pour diverses raisons. Ce terme englobe un certain nombre de catégories juridiques de personnes bien définies, telles que les travailleur·euse·s migrant·e·s, les personnes dont les types de mouvements particuliers sont définis par la loi, comme les migrant·e·s clandestin·e·s, ainsi que celles dont le statut ou les moyens de déplacement ne sont pas spécifiquement définis par le droit international, comme les étudiants internationaux.