Le retour volontaire est une approche générale qui s'adresse à un large public, notamment les demandeur·euse·s de protection internationale, les réfugié·e·s et les migrant·e·s sans permis de séjour. Les conseiller·ère·s en matière de retour et les travailleur·euse.s sociaux fournissent des informations et une assistance pour le retour volontaire.
Les équipes de Fedasil, de l'OIM (Organisation internationale pour les migrations) et de Caritas International apportent leur soutien aux personnes qui souhaitent retourner dans leur pays d'origine.
Les migrant·e·s et les travailleur·euse·s sociaux peuvent obtenir des informations en composant le numéro gratuit 0800 32 745, disponible tous les jours de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 16h00. Il est aussi possible de s'adresser personnellement aux bureaux de retour de Fedasil à Bruxelles, Gand, Anvers, Liège et Charleroi, à l'OIM et à Caritas International.
Les demandeur·euse·s de protection internationale reçoivent des informations sur le retour volontaire au moyen d'une brochure à l’Office des étrangers lors du premier entretien et également après avoir reçu un ordre de quitter le territoire. Le parcours de retour et les lieux de retour sont expliqués aux demandeur·euse·s de protection internationale au moyen d'une fiche informative disponible en 11 langues.
Si vous souhaitez retourner dans votre pays et que vous êtes hébergé·e dans un centre d'accueil, vous pouvez demander conseil à votre assistant·e social·e. Le voyage de retour est organisé de la Belgique vers le pays d'origine et comprend les frais de transport et l'assistance pour un voyage sans encombre, le tout assuré en toute tranquillité et discrétion.
Pour l'organisation du voyage, Fedasil travaille avec l'OIM qui se charge de la réservation des vols et de l'accompagnement des migrant·e·s au point de départ, aux éventuelles escales et à la destination finale. Les demandeur·euse·s de protection internationale sont affecté·e·s à une place de retour, en vue de préparer le retour volontaire. Les places de retour ouvertes sont situées dans des centres d'accueil gérés par Fedasil. Les migrant·e·s sont autorisé·e·s à rester 30 jours dans ces centres afin de préparer leur retour. En fonction de votre pays de destination, le voyage sera organisé en bus ou en avion. Au moment du départ, un·e travailleur·euse de l'OIM vous remettra votre billet de bus ou de train et vous accompagnera à la douane. Une autre personne vous attendra à votre destination. On vous remettra un sac en plastique de l'OIM afin que l'on puisse vous reconnaître facilement à l'arrivée.
Vous n'aurez pas à payer de frais de voyage. Les billets de bus ou d'avion seront payés pour vous. Pour certains pays, une allocation de retour peut être accordée en plus. L'OIM se charge de la réservation des voyages (billets d'avion ou de bus jusqu'à la destination finale) et veille à ce que ces billets soient remboursés. L'OIM rembourse également les frais de transport pour se rendre à l'aéroport ou à la gare (jusqu'à 50 € par personne).
Les migrant·e·s doivent se présenter au point de départ à l'avance : trois heures avant le départ à l'aéroport de Bruxelles pour les voyages en avion et une demi-heure à l'avance à la gare de Bruxelles-Nord pour les voyages en bus. Afin de pouvoir reconnaître le·la migrant·e, il lui est demandé de porter le sac plastique de l'OIM. Un accueil et une assistance sont également prévus au départ et à l'arrivée, ainsi qu'un transport pour les personnes ne pouvant pas voyager seules.
En fonction de la situation du/de la migrant·e, le programme comprend une allocation de retour et une aide à la réintégration dans le pays d'origine. Cette aide peut être utilisée pour développer une micro-entreprise, louer ou rénover un logement, rembourser des frais médicaux, etc.
L'allocation de retour s'élève généralement à 250 EUR par adulte (125 EUR pour une personne de moins de 18 ans) et est remise au moment du départ. Cette allocation est accordée uniquement aux personnes originaires de pays soumis à l'obligation de visa : les pays membres de l'UE et les pays des Balkans, y compris le Kosovo, n'entrent donc pas dans cette catégorie.
Pour toutes les personnes qui se trouvent en dehors du réseau d'accueil, il est important que le retour volontaire soit le plus accessible possible. C'est là que les bureaux de retour de Fedasil et le large réseau d'organisations partenaires entrent en jeu.
Parallèlement, le projet de soutien et d'information sur les retours de l'Office des étrangers, le projet SEFOR, est chargé de suivre les étranger·ère·s qui reçoivent un ordre de quitter le territoire et ne vivent pas dans une structure d'accueil, et de leur fournir des informations sur le retour volontaire.