Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a suspendu son projet de prévention du VIH dans le Sind, au Pakistan, laissant plus de 100 communautés de personnes transgenres sans emploi et sansaccès aux services essentiels de soins de santé . L'arrêt abrupt du projet a suscité des inquiétudes quant au bien-être de milliers d'individus séropositifs dans la région. Le projet du PNUD jouait un rôle crucial dans les efforts de prévention du VIH dans le Sind, une région où les taux de séropositivité sont alarmants (allant jusqu'à 5 %) dans différents endroits. La suspension du projet a créé un vide significatif au sein des services destinés aux communautés de personnes transgenres, mettant en évidence le besoin urgent d'interventions continues et de soutien de la part des autorités compétentes. La continuité de leurs actions et leur travail reste donc incertains.
Cette suspension survient alors que certains des sous-bénéficiaires du programme font l'objet d'une enquête menée par le Bureau indépendant de contrôle et d'inspection (OAI) du PNUD à New York. Le PNUD n'a pas fourni de détails spécifiques sur l'enquête ni sur les parties impliquées, laissant les communautés touchées dans l'incertitude. L'Alliance Interactive des Genres (GIA), une ONG sur les questions trans*, mettait en œuvre le programme dans le Sind en suivant les protocoles du PNUD, notamment en enregistrant les personnes transgenres auprès de l'Autorité nationale de base de données et d'enregistrement (NADRA) et en ouvrant des comptes bancaires pour elles.
Les défenseur·eurse·s et les personnes concernées appellent le gouvernement et les autorités compétentes à intervenir de toute urgence pour rétablir le projet afin d'éviter d'autres préjudices aux populations vulnérables et de lutter contre l'épidémie croissante du VIH dans la région. Les ministères fédéraux et provinciaux de la santé ont critiqué la décision du PNUD, exigeant des éclaircissements sur l'enquête et cherchant une résolution. À l'heure actuelle, le sort du programme de lutte contre le VIH pour les personnes transgenres dans le Sind reste incertain, laissant de nombreuses personnes vulnérables sans le soutien et les services dont elles ont grandement besoin.
L'appel à une action immédiate ne concerne pas seulement un traitement équitable, mais aussi la préservation des vies et du bien-être au Sind. Les citoyen·ne·s et les organisations concernés sont uni·e·s dans leur appel pour rectifier cette situation et empêcher toute escalade supplémentaire de la crise. L'accent reste mis sur la fourniture d'un soutien et de services essentiels aux communautés transgenres touchées par cette suspension.