Le projet du gouvernement britannique prévoit d'envoyer les demandeur·euse·s de protection internationale, qui arrivent par le canal de Mansh ou à l'arrière d'un camion, dans des "pays tiers", dont le Rwanda, pour qu’iels puissent faire leur demande de protection internationale. Le projet de loi "migration” a été bloqué à plusieurs reprises, pour des questions juridiques, depuis qu'il a été annoncé en avril 2022. Les associations d'aide aux demandeur·euse·s de protection internationale LGBTQIA+ ont averti que ce projet de loi, permettrait d'expulser les demandeur·euse·s de protection internationale vers le Rwanda ou tout autre lieu dangereux pour les personnes LGBTQIA+, les exposerait à des risques supplémentaires, le Rwanda ayant un passé de discrimination et de violence à l'égard des communautés LGBTQIA+. Maria, une Rwandaise qui a eu du mal à accepter son orientation sexuelle en raison de son éducation chrétienne, espérait que l'accord conclu avec le Royaume-Uni apporterait des changements aux communautés LGBTQIA+. Toutefois, la visibilité accrue des personnes homosexuelles au Rwanda est un point de tension, ce qui entraîne des incidents et des préjudices à l’égart des personnes LGBTQIA+. Innocent, un homosexuel rwandais qui est arrivé au Royaume-Uni en tant que demandeur de protection internationale après qu'un prêtre a tenté de le faire changer d'orientation sexuelle, a déjà expliqué pourquoi il a été contraint de quitter son pays d'origine.
Bien que le ministère de l'intérieur reconnaisse dans ses conseils officiels aux voyageur·se·s étranger·ère·s que les personnes LGBTQIA+ peuvent être victimes d'actes LGBTQIA+phobes au Rwanda, la ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, a défendu cette politique. Rainbow Migration, une organisation caritative LGBTQIA+, a exhorté le gouvernement à se concentrer sur la création d'un système de protection internationale compatissant et bienveillant qui traite les personnes avec bienveillance. Le ministère de l'intérieur a déclaré que chaque personne ferait l'objet d'une évaluation individuelle et que personne ne serait relocalisé si cela n'est pas sûr ou inapproprié pour elle·lui.