L'activité sexuelle entre personnes du même genre - hommes et femmes - a toujours été légale au Burkina Faso. L'âge du consentement est identique, quel que soit le genre, depuis 1996. Cependant, les personnes LGBTQIA+ au Burkina Faso peuvent encore être confrontées à des problèmes juridiques. Les relations homosexuelles et les couples de même genre ne sont pas reconnus légalement. La loi ne prévoit pas de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle en matière d'emploi et de profession, de logement, d'apatridie ou d'accès à l'éducation ou aux soins de santé, mais il n'existe pas de loi anti-discrimination protégeant l'orientation sexuelle en cas de discours de haine et de violence, ni en matière d'emploi ou de fourniture de biens et de services. Les candidats célibataires à l'adoption d'un enfant ne sont presque jamais acceptés au Burkina Faso. Le changement de genre est légal sans obligation de stérilisation chirurgicale.
La discrimination sociétale fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre reste un problème au Burkina Faso. Les croyances religieuses et traditionnelles n'acceptent pas les personnes LGBTQIA+ qui auraient été victimes d'abus verbaux et physiques. Il n'existe aucun rapport indiquant que l’État réagit à la violence sociétale et à la discrimination à l'encontre de ces personnes. L'activité sexuelle entre personnes du même genre reste un tabou au Burkina Faso, où l'existence des personnes LGBTQIA+ est souvent complètement niée. L'opinion publique et les médias considèrent généralement l'orientation sexuelle comme un "choix" reflétant une "perversion sexuelle" ou même motivé par une "incitation économique". La stigmatisation et la discrimination restent élevées au Burkina Faso. De nombreux hommes se marient et cachent leur double vie. Des groupes de soutien pour les lesbiennes, les gays, les bisexuel·e·s et les personne trans* ont vu le jour, mais la discrétion est de mise. Aucun rapport ne fait état de violence étatique ou sociétale à l'encontre de ces organisations.
Le Queer African Youth Networking Center (QAYN) est né en 2010 sous la forme d’un réseau régional de jeunes LGBTQIA+ en Afrique de l'Ouest, avec une forte représentativité des lesbiennes. https://qayn.org/en/
LAMBDA a été établie en tant qu’association ayant pour mission de travailler à la "protection des personnes marginalisées et isolées", et non en tant qu'organisation LGBTQIA+, par crainte de persécution de la part des autorités. lambda@gmail.com
Kamb beog nere yinga est membre de l'ILGA. https://m.facebook.com/kambbeog.nereyinga.7
Certaines personnes LGBTQIA+ sont contraintes de quitter le pays. Les personnes déplacées préfèrent quitter leur pays pour rejoindre l'Europe et l'Amérique du Nord.
