Au Pakistan, les activités sexuelles entre personnes du même genre sont illégales. En pratique, bien qu'ils soient illégaux, les actes d'homosexualité ne sont pas toujours poursuivis par l’État pakistanais. Toutefois, dans le cadre de l'islamisation du Pakistan, les ordonnances Hudood ont été promulguées et prévoient des peines sévères pour les actes sexuels entre personnes du même genre, telles que des coups de fouet allant jusqu'à 100 coups de fouet et la mort par lapidation. La loi actuelle n'autorise ni les mariages ni les unions civiles entre personnes du même genre. Comme dans la plupart des pays d'Asie du Sud, il existe au Pakistan un concept de troisième genre selon lequel les membres de la société ne sont ni des hommes ni des femmes mais des personnes de troisième genre. Changer de genre est devenu légal en 2010. Ainsi, les personnes transgenres ont également été protégées contre la discrimination et le harcèlement. En 2018, une école pour l'éducation et la formation professionnelle des personnes transgenres a été ouverte à Lahore. Même si l’État pakistanais reconnaît un troisième genre sur les cartes d'identité, de nombreuses personnes transgenres hésitent à en faire la demande car elles ne seront pas autorisées à entrer dans la ville sainte de La Mecque en Arabie saoudite en tant que personne transgenre. Le Pakistan ne dispose pas de lois sur les droits civils interdisant la discrimination ou le harcèlement sur la base de l'orientation sexuelle. Seul le Parti vert du Pakistan a exprimé un certain soutien aux droits des LGBTQIA+.
Les personnes LGBTQIA+ ne bénéficient pas de l'égalité des droits et sont confrontées à d'importantes difficultés sociales et à différentes formes d'hostilité: harcèlement, menaces, violence, actes de pédophilie commis par des religieux dans des écoles religieuses et pression du mariage exercée par les membres de la communauté et leur famille. Même dans les grandes villes, les gays et les lesbiennes doivent être très discrets sur leur orientation sexuelle. La discrimination et la désapprobation des personnes LGBTQIA+, ainsi que la stigmatisation sociale qui y est associée, proviennent principalement des croyances religieuses, raison pour laquelle les personnes LGBTQIA+ éprouvent des difficultés à nouer des relations stables. Néanmoins, les personnes LGBTQIA+ sont toujours en mesure de socialiser, de s'organiser, de se fréquenter et même de vivre en couple, même si cela se fait le plus souvent en secret. Il existe des signes d'amélioration de la tolérance dans la société pakistanaise. La présence des personnes transgenres dans la société est généralement plus tolérée et est considérée comme une bénédiction dans la culture pakistanaise.
La plupart des personnes homosexuelles, ont été contraintes de fuir le pays et de demander l'asile dans d'autres pays, notamment des pays européens comme l'Allemagne, le Royaume-Uni et, dans certains cas, la Corée du Sud.
