L'homosexualité masculine est décriminalisée depuis 1951 en Cisjordanie, mais les activités sexuelles entre hommes sont toujours interdites dans la bande de Gaza. La loi n'est pas appliquée aux femmes dans les deux régions. Les personnes LGBTQIA+ en Palestine sont confrontées à des difficultés juridiques et à des discriminations, et il n'existe pas de législation spécifique et autonome sur les droits civils qui les protège. Les relations entre personnes de même genre ne sont pas reconnues en Palestine. Les personnes transgenres ne sont pas autorisées à changer légalement de genre. Selon certains rapports, les autorités palestiniennes harcèlent, maltraitent, et parfois arrêtent et torturent les personnes LGBTQIA+. Elles les fichent, menacent de les dénoncer à leur famille et les font chanter pour qu'elles travaillent comme espions et informateurs. Dans la bande de Gaza, peine encourue est l'emprisonnement d’une durée de 10 ans. Aucune peine de mort n'a été signalée.
La société palestinienne est régie par des traditions et des valeurs sociales héritées. Il existe des niveaux élevés de discrimination et de pression sociétale. Des rapports font état d'intolérance familiale, de mariages forcés et même de crimes d'honneur commis par des membres de la famille. Les familles et la société n'acceptent pas l'homosexualité et la décrivent comme un "stigmate". La religion prédominante de la Palestine est l'Islam, qui a une forte influence sur la population, régulant la vie des gens et la société. Ainsi, le comportement des personnes LGBTQIA+ va à l'encontre des valeurs religieuses et traditionnelles.
AlQaws ("Arc-en-ciel" en arabe), la principale organisation de défense des droits des LGBTQIA+ palestiniens, a été fondée en 2001. Al-Qaws s'est développée depuis sa création et organise désormais des activités sociales à Jérusalem, Haïfa, Jaffa et en Cisjordanie, afin de soutenir les membres de la communauté LGBTQIA+ palestinienne.
Aswat ("Voix" en arabe), fondée en 2002, est l'une des principales organisations palestiniennes de défense des droits des lesbiennes. https://www.aswatgroup.org/
L'association Sahar d'Israël apporte un soutien émotionnel aux personnes en langue arabe. https://sahar.org.il/arabic/
De nombreuses personnes LGBTQIA+ palestiniennes cherchent fréquemment refuge en Israël, notamment par crainte de la mort des membres de leur propre famille. Selon un avocat israélien, environ 2000 homosexuels palestiniens vivent à Tel Aviv. Selon la Convention de 1951 sur les réfugiés, Israël doit offrir une protection efficace aux demandeurs d'asile, mais l’État remplit rarement ses obligations de protection envers les demandeur·euse·s d'asile palestinien·ne·s depuis 1993. Par ailleurs, la plupart des personnes LGBTQIA+ palestiniennes demandent et reçoivent une protection internationale en Europe et en Amérique du Nord.
