Les activités sexuelles entre personnes de même genre sont légales en République démocratique du Congo (RDC). L'âge du consentement est identique, quel que soit le genre. Les actes homosexuel·le·s n'ont jamais été explicitement interdits dans l'histoire du pays, s'ils ne sont pas affichés en public, en raison de la colonisation et de la domination passée de la Belgique. Toutefois, les relations homosexuelles peuvent être criminalisées en vertu des dispositions relatives à la décence publique du code pénal congolais, sous peine de 8 jours à 3 ans d'emprisonnement et/ou d'une amende. Les couples de même genre ne sont pas légalement reconnus et il existe une interdiction constitutionnelle du mariage entre personnes de même genre depuis 2006. Il n'existe pas de loi anti-discrimination protégeant l'orientation sexuelle contre les discours de haine et la violence. En RDC, les personnes LGBTQIA+ et en particulier les personnes transgenres et les hommes homosexuels sont victimes d'arrestations ou de détentions arbitraires. La police extorque souvent les gens, leur demandant de l'argent en échange de la non-présentation de charges criminelles. Toutefois, les représentants de l’État affirment que "les poursuites pour homosexualité sont très rares". Le changement de genre est légal, sans l'exigence de la chirurgie de stérilisation.
L'homosexualité reste un tabou culturel, même si elle n'est pas illégale, et la société est favorable à la criminalisation de l'homosexualité. Les personnes LGBTQIA+ ne parlent souvent pas ouvertement de leur orientation sexuelle car elles sont mises au ban de la société ; celles qui le font sont confrontées à l'hostilité, à une discrimination généralisée, au rejet, à l'exclusion sociale et au harcèlement. La violence sexiste et le viol "correctif" des personnes LGBTQIA+, ainsi que l'incapacité de l'État à enquêter efficacement sur ces crimes et à les poursuivre en justice sont courants. Des menaces et des arrestations à l'encontre des défenseurs des droits humains, y compris par des agents de l'État, et des violations du droit à la liberté d'association sont signalées. Les personnes LGBTQIA+ sont victimes de discrimination dans différents secteurs, tels que la santé, l'éducation et l'emploi.
Le Groupe Hirondelles Bukavu (GHB) au Sud-Kivu est le seul service de soutien aux homosexuels en RDC.
FOCUS DROITS ET ACCES, Groupe Nyanza, Groupe de Défense et Promotion des Personnes Homosexuel Uvira-Fizi en RD Congo, Oasis RD Congo, Rainbow Sunrise Mapambazuko RSM, une Femme qui en Soulève une Autre sont également enregistrés par l’ILGA comme organismes œuvrant activement en RDC à la défense des personnes LGBTQIA+.
Certaines personnes LGBTQIA+ sont contraintes de quitter le pays. Le HCR a tenté d'aider certaines personnes confrontées à une situation difficile au Congo. L'Afrique du Sud accueille certains de ces réfugiés. Les autres préfèrent quitter l'Afrique pour les pays d'Europe ou d'Amérique du Nord, comme le Canada et les États-Unis.