Les activités sexuelles entre hommes - en public ou en privé - sont illégales en Sierra Leone et sont passibles d'une peine de prison à vie assortie de travaux forcés, bien que cette peine soit rarement appliquée. Les activités sexuelles entre femmes, en revanche, sont légales. Les relations entre personnes du même genre ne sont pas reconnues. Les hommes célibataires peuvent adopter des enfants, mais pas les couples de même genre. Les personnes transgenres ne sont pas reconnues légalement et ne sont pas autorisées à changer de nom ou de genre. La constitution et les lois de la Sierra Leone ne protègent pas les personnes LGBTQIA+ contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et/ou l'identité de genre. En 2011, la Sierra Leone a été l'un des cinq pays africains à adhérer à la "Déclaration commune sur l'élimination des actes de violence liés aux violations des droits humains fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre" des Nations unies.
L'homosexualité est un sujet tabou en Sierra Leone. De nombreux Sierra-Léonais pensent que l'homosexualité n'existe pas localement et qu'elle est directement due à l'influence occidentale. Les personnes LGBTQIA+ sont confrontées à la violence, au harcèlement et à la discrimination. Les stigmates sociétaux maintiennent les personnes LGBTQIA+ dans la peur, la clandestinité et le placard. Elles sont confrontées à la discrimination dans les domaines de l'emploi, de l'éducation et du logement. Les personnes LGBTQIA+ ont peu de connaissances sur les maladies sexuellement transmissibles et évitent souvent le dépistage, craignant un manque de confidentialité. La sécurité du logement est également un problème pour les personnes LGBTQIA+. Les hommes homosexuels peuvent perdre leur bail si leur orientation sexuelle est découverte. Pour les femmes lesbiennes, il y a la menace de "viols planifiés" pour tenter de corriger leur orientation sexuelle. Les familles des personnes LGBTQIA+ évitent souvent leurs enfants, ce qui pousse certains d'entre eux à se tourner vers la prostitution pour survivre. Des groupes religieux auraient encouragé la discrimination à l'encontre de la communauté LGBTQIA+.
Les défenseurs publics des droits LGBTQIA+ en Sierra Leone courent un risque encore plus élevé de discrimination et de violence. Fanny Ann Eddy, qui a fondé la Sierra Leone Lesbian and Gay Association en 2002, a été brutalement assassinée dans les bureaux de l'organisation en 2004.
Nous n'avons trouvé aucune ONG qui s'occupe spécifiquement des problèmes auxquels est confrontée la communauté LGBTQIA+.
L'Alliance des femmes et des jeunes pour le développement durable est la seule organisation enregistrée par l'ILGA en Sierra Leone.
Les personnes LGBTQIA+ sont contraintes de fuir leur pays d'origine et de demander l'asile dans les pays européens et nord-américains.
