Les relations sexuelles anales entre personnes de même genre ou de genre opposé sont illégales au Soudan. La peine pour un premier acte de sodomie est de 5 ans d'emprisonnement, de 7 ans d'emprisonnement pour la deuxième fois et de la prison à vie pour la troisième fois (c'était la peine de mort avant 2020). Les actes sexuels qui ne constituent pas des actes de sodomie peuvent relever de la "grossière indécence" et sont passibles de "quarante coups de fouet au maximum et sont également passibles d'une peine d'emprisonnement d'un an au maximum ou d'une amende". Il n'y a pas de cas documenté d'exécutions. Les activités sexuelles entre personnes du même genre sont légales pour les femmes. Les personnes transgenres ne sont pas reconnues au Soudan et les autorités n'autorisent pas les citoyens à changer de genre ou de nom. En décembre 2008, le Soudan a été l'un des 60 pays à signer une déclaration de la Syrie aux Nations unies, s'opposant à la déclaration initiale des Pays-Bas qui demandait la dépénalisation de l'homosexualité. Après la partition du Soudan en 2011, le président Salva Kiir Mayardit a promis la pleine démocratie, l'égalité et la justice à tous les citoyen·ne·s, mais a explicitement exclu les homosexuel·le·s de cette protection en insistant sur le fait que l'homosexualité était une idée importée.
La discrimination à l'égard des personnes LGBTQIA+ est très répandue au sein de la société soudanaise. Des groupes d'autodéfense ciblent les homosexuel·le·s, bisexuel·le·s et lesbiennes présumés et les soumettent à de violents abus. Des manifestations publiques contre l'homosexualité ont eu lieu à Khartoum. En 2010, à Khartoum, une trentaine d’hommes ont été reconnus coupables d'avoir enfreint les codes de moralité publique du Soudan pour s'être habillés de manière travestie, s'être maquillés et avoir dansé de manière "féminine" lors d'une fête privée. Ils ont été arrêtés sans la présence d'un avocat et sans droit de parole pendant le procès. Ils ont été condamnés à 30 coups de fouet et à une amende. En 2013, il a été signalé que neuf Soudanais ont été arrêtés et battus pour s’être comportés comme des “hommes homosexuels” dans l'appartement privé d'un chanteur connu. Dans une enquête (2019), seuls 17% des Soudanais·e·s ont déclaré que l'homosexualité était acceptable.
Freedom Sudan : première association LGBTQIA+ du Soudan, fondée en 2006. Cependant, ce groupe n'est plus présent sur Internet depuis 2013 sur sa page Facebook. https://globalvoices.org/2010/01/24/sudans-first-lgbt-rights-organization/
Rainbow Sudan : magazine qui a commencé à publier en 2012 des articles abordant des sujets tels que le fait d'être gay au Soudan, l'histoire de l'homosexualité dans le pays, l'islam et la sexualité, le fait d'être lesbienne et musulman, la poésie et bien d'autres choses encore. https://rainbowsudan.wordpress.com/
Shades of Ebony SD :
https://www.facebook.com/TheShadesofEbony/
Rise Initiative for Women's Right Advocacy : au Sud-Soudan.
https://youngfeministfund.org/grantees/rise-initiative-for-womens-right-advocacy-riwa/
Les personnes LGBTQIA+ fuient la persécution et la violence dans leur pays d'origine. Certaines partent vers des pays africains voisins plus tolérants comme le Kenya et d'autres doivent fuir vers des destinations plus sûres en Europe ou en Amérique du Nord.