Tunisie

Les activités sexuelles entre personnes du même genre sont illégales en Tunisie et sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement. Les autorités détiennent et interrogent occasionnellement des personnes sur leurs activités et orientations sexuelles, uniquement sur la base de leur apparence. Il n'existe pas de loi protégeant les personnes LGBTQIA+ contre les discriminations et les infractions. Les couples de même genre ne sont pas reconnus légalement et, par conséquent, il ne leur est pas possible d'adopter des enfants. De même, il n'existe aucune reconnaissance légale pour les personnes transgenres et aucune autorisation de changer légalement de genre. Toutefois, en 2020, les autorités tunisiennes ont approuvé le regroupement familial d'un couple de même genre marié à l'étranger, tout en précisant à plusieurs reprises que le mariage entre personnes de même genre n'est pas reconnu en Tunisie. Récemment, l’État tunisien a mis fin aux tests anaux forcés comme moyen de prouver qu'une personne est homosexuelle ou non.

Les personnes LGBTQIA+ sont en rupture avec l‘islam, la culture et les traditions tunisiennes. Les personnes LGBTQIA+ tunisiennes sont confrontées à des discriminations sociales graves telles que le rejet et la violence de la famille, la violence de la société. En conséquence, les suicides sont malheureusement assez fréquents parmi elles. La majorité des Tunisien·ne·s pensent que les personnes homosexuelles devraient être punies. Le ministre tunisien des droits humains a déclaré que l'homosexualité était "une perversion" et que les homosexuels devaient être "traités médicalement". Le travail sexuel des hommes est pratiqué dans les stations touristiques tunisiennes. Un certain nombre de films tunisiens ont abordé l'attirance pour le même genre. En mai 2016, plusieurs associations LGBTQIA+ ont organisé pride discrète et un événement pour la journée contre l'homophobie en Tunisie. Une station de radio en ligne s’adressant aux communautés LGBTQIA+ a commencé à émettre en décembre 2017, une première du genre dans le monde arabophone. 

Association Shams (جمعية شمس) (2015) https://twitter.com/shams_lgbtq?lang=en   

Mawjoudin (موجودين) https://www.mawjoudin.org/    

Damj https://www.peaceinsight.org/en/organisations/damj/?location=tunisia&theme  

Chouf جمعية شوف) )

Kelmty https://www.facebook.com/Kelmty/  

Alwani (الواني)

Queer of the Bled. https://www.facebook.com/Queer.Of.The.Bled/    

Pour échapper aux pressions sociales et juridiques, certaines personnes LGBTQIA+ -notamment les militant·e·s - quittent la Tunisie pour d'autres pays d'Europe comme la France ou la Belgique. Certaines personnes LGBTQIA+ originaires d'autres pays africains comme le Bénin demandent également l'asile en Tunisie. L'association Mawjoudin soutient les demandeurs d'asile et les réfugiés LGBTIQ+ en Tunisie.